Ce proverbe africain illustre parfaitement la collaboration que la ZP Boraine a initiée depuis quelques années avec les zones de polices voisines mais aussi avec ses voisins français.
Quelle forme prend cette collaboration ?
La collaboration policière franco-belge est décomposée en bassins de délinquance/de criminalité transfrontalière. Le bassin de délinquance/criminalité transfrontalière est une zone géographique qui regroupe des territoires belges et français transfrontaliers. Chaque bassin rassemble ainsi des forces de l’ordre issues de différentes Zones de Police le composant du côté belge, et des organes similaires en France pour ce qui concerne la Gendarmerie Nationale et la Police Nationale. Actuellement, ces bassins sont au nombre de 4 pour la frontière franco-belge :
Bassin 1 : Dunkerquois
Bassin 2 : Lillois
Bassin 3 : Valenciennois (dont la Zone de Police Boraine est la coordinatrice)
Bassin 4 : Avesnois
Les objectifs des bassins sont multiples :
Amélioration de la sécurité de part et d’autre de la frontière
Accroissement des échanges et partages d’informations entre les 2 pays
Mises en commun « des forces » humaines et matérielles.
Création de lien entre les forces de sécurité belges et françaises
Facilitation des contrôles des citoyens français en Belgique et des citoyens belges en France
Mise en place d’une visibilité policière franco-belge accrue pour les citoyens d’un côté comme de l’autre de la frontière
Réalisation concrète des demandes de collaboration entre la France et la Belgique voulues par les autorités deux pays et rendues possibles par les accords de Tournai II.
Dans le cas du Bassin 3, sont impliqués les services de police suivants :
Du côté belge :
ZP Boraine
ZP Hauts-Pays
ZP Beloeil-Leuze
ZP Bernissart-Péruwelz
Du côté français :
La circonscription de sécurité publique de Valenciennes-Agglomération (DDSP 59) pour la Police Nationale
La compagnie de gendarmerie départementale de Valenciennes
Une pluralité de services permettant des multiples missions :
Des contrôles en miroirs cela déjà été fait en 2018. Il s’agit d’un contrôle qui s’effectue de part et d’autre de la frontière, sur une thématique commune, chaque service de police restant sur son territoire tout en ayant une coordination des actions entre pays.
Des contrôles communs aux frontières
Des collaborations lors de festivités : la Zone de Police Boraine a ainsi été renforcée, lors des dernières festivités, par de nombreux policiers français issus de la Police Nationale : Braderie de Boussu (2 policiers français), Ascension à Saint Ghislain (4 policiers français) sans oublier la Pucelette de Colfontaine (4 policiers français)
Des coopérations lors de catastrophes ou d’accident de grande ampleur
Des patrouilles mixtes (la première a lieu le 22 juin 2022 sur le territoire de la Zone de Police Boraine)
Retours d'expérience :
De l’avis de tous, de telles collaborations comportent de nombreux avantages
Une lutte plus performante contre la criminalité transfrontalière
La présence des collègues français permet aux policiers borains un accès aux bases de données françaises garantissant un contrôle plus approfondi des résidents français venus sur le territoire belge.
La venue de collègues d’autres Zones ou d’un autre pays entraîne une plus grande présence policière sur le terrain et donc une sécurité renforcée des festivités ou autres services d’ordre.
Des liens entre les policiers belges et français se mettent place : venir découvrir l’autre pays demande du cran, mais une fois sur place, l’accueil est tel que les policiers belges comme français en redemandent.
Des échanges sur les bonnes pratiques et les méthodes de travail : bien que ne provenant pas du même pays, les policiers français comme belges exercent tous le même métier avec leurs méthodes bien particulières dépendant des législations nationales. De tels échanges permettent une mise en commun des savoir-faire et d’éveiller la curiosité des collègues tout en apprenant énormément de l’autre.
La venue de collègues français en Belgique offre une belle vitrine de coopération entre nos deux pays, la visibilité de tels dispositifs permettant la prévention de la délinquance et de la criminalité transfrontalière.
Sans oublier la richesse que représentent de nouvelles rencontres permettant de confronter son expérience à celle des autres.
Pour résumer, le bassin 3 ce sont des partenariats très enrichissants qu’il nous tarde de réitérer !