Vous, ou l’un de vos proches, venez d’être victime d’une infraction ou d’un événement traumatisant ? Vous ressentez des changements, vous éprouvez de l’incompréhension, de l’anxiété et souhaitez peut-être un soutien, une écoute ?Les démarches administratives vous semblent lourdes et complexes ? Vous désirez simplement obtenir des informations relatives à vos droits ou vous désirez un conseil ou une orientation ?
Il existe, au sein de votre police locale, un Service d’Assistance Policière aux Victimes gratuit et confidentiel.
Origine et composition du service
C’est en 1997, à l’initiative des cinq communes boraines et avec le soutien de la Région Wallonne, que le Service d’Assistance aux Victimes (S.A.V.) a été intégré au sein des corps de police.
Le S.A.V. de notre Zone de Police est composé de deux travailleuses sociales, une criminologue et une psychologue, qui collaborent avec les services de police.
Caractéristiques du service
Le S.A.V. est accessible à toute personne victime d’ une infraction, à ses proches ainsi qu’à toute personne dont un proche serait décédé d’une mort violente (suicide, accident mortel,…). Les témoins d’actes criminels peuvent également bénéficier de l’intervention de ce service
Mais qu’est-ce qu’une victime d’infraction ?
Les personnes et leurs proches qui, à la suite d’une infraction pénale, ont subi un dommage matériel, moral et/ou corporel, sont reconnus comme victimes d’infraction.
Quelques exemples d’infractions : vol avec violence, coups et blessures, attentat à la pudeur, viol, homicide volontaire…
24h/24, 7 jours sur 7
Il s’agit d’un service public, gratuit et confidentiel disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Le S.A.V dispense des services de première ligne. Les travailleuses sociales effectuent généralement leur travail en urgence et à court terme, ce qui explique qu’elles collaborent avec des intervenants de divers services psychosociaux et juridiques tels que, par exemple, le Service d’Accueil des Victimes du Parquet, le Service d’Aide Sociale aux Justiciables, le C.P.A.S, ….
Comment accède-t-on à ce service ?
Par l’intermédiaire des policiers :
- Si les faits survenus semblent avoir fortement perturbé la victime et/ou ses proches, les policiers leur indiquent l’existence du S.A.V. Ils informent également la travailleuse sociale de la situation.
- Parfois, le Service Intervention, service de police disponible 24h/24, présent sur le lieu de l’infraction, fait appel en urgence à la travailleuse sociale.
Quelle que soit la situation, l’intervention du S.A.V se fera toujours avec l’accord de la personne concernée. Nous nous situons dans le cadre d’une aide acceptée et non d’une aide contrainte.
Il n’y pas d’obligation de passer par les services de police ou de déposer plainte pour avoir accès au S.A.V.
De votre propre initiative:
- Une affiche, un article de presse ou le bouche à oreille peuvent amener à connaître l’existence du S.A.V. Les personnes souhaitant l’intervention de ce service peuvent prendre contact par téléphone directement avec l’une des travailleuses sociales.
Orientation par d’autres services:
- Dans certains cas, l’orientation vers le S.A.V. se fait par un intermédiaire autre que les policiers (assistants sociaux des C.P.AS. , avocats,…).
Les missions du service
Les missions du S.AV. sont essentiellement de deux ordres :
- Individuel : prise en charge des victimes et de leurs proches (accueil, écoute,soutien, analyse de la situation, information, accompagnement, orientation vers les services compétents).
- Structurel : sensibilisation et formation du personnel policier à la problématique des victimes. But : éviter la victimisation secondaire.
Quand parle-t-on de victimisation secondaire ? Lorsqu’une personne, victime d’un délit ou d’un fait traumatisant, se trouve confrontée à une réaction inadéquate à l’égard de cette victimisation. Cette réaction peut émaner d’un autre individu (famille, voisinage,…) ou d’une institution (services d’administratifs, justice,...).